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Le bâti du calcaire

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Hameau du Villaret © Régis Descamps
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Nivoliers © Alain Lagrave
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Causse Méjean et moulin du Pradal © Régis Descamps
Dans le Parc national, c’est sur le causse Méjean que l’on peut admirer l’habitat du calcaire. Il se présente sous la forme de fermes regroupées en hameaux ou isolées, qui  toutes sont accolées à un relief protecteur et jouxtent les terres cultivées des dolines. Les jasses abritaient troupeaux et bergers et les « baraques » permettaient aux voyageurs de faire une halte lors de déplacements rendus difficiles par les intempéries.

Un seul matériau, la pierre calcaire

Un environnement pauvre et contraignant, où le bois d’œuvre et l’eau de pluie sont des biens précieux, a conduit les Caussenards à créer une architecture typée. Fondée sur l’utilisation du seul matériau disponible, la pierre calcaire, omniprésente dans le bâti, elle utilise un mode de construction sur voûtes.

Une harmonie parfaite entre le bâti et  le paysage

Massive, adossée au relief afin de se préserver des vents froids, et de la couleur de la roche qui l’entoure, la ferme du causse est en symbiose parfaite avec le paysage. Les pierres et dalles calcaires ont naturellement servi de matériau pour construire les murs et les toits. 

Une voûte de pierre  remplace la charpente de bois 

Les maisons sont édifiées généralement sans charpente de bois – un matériau quasi absent du causse -, avec un système de voûtes (voûte principale maintenue par des contreforts, ou par d'autres bâtiments, demi-voûtes d'appui abritant les bergeries). Au-dessous du niveau d'habitation, des bergeries voûtées soutiennent le dallage de la salle commune, tandis qu'au sommet de la maison la couverture calcaire repose également sur une voûte. Les lauzes, extrêmement lourdes, sont posées sans mortier ni clou sur un lit de terre et de cailloutis qui recouvre la voûte. 

 

D’un grenier à céréales au domaine du mouton

Malgré son aspect désertique, le causse Méjean était autrefois le grenier à céréales des vallées : les plaines et les dolines, mais aussi des versants actuellement délaissés, étaient cultivés, comme en témoignent les murettes qui délimitent des champs. Des tas de cailloux, les `clapas, résultent de l'épierrage effectué par les laboureurs. Aujourd'hui, c'est le domaine du mouton : les dolines (dépressions argileuses de forme arrondie) sont surtout cultivées pour la nourriture du bétail.

Aux alentours de l’habitation…

L’espace construit s’étend aux alentours du bâti : cours, potagers, vergers, prés, champs et chemins sont le plus souvent bordés de murets en pierre sèche, de haires ou de clôtures. Les caselles, les clapas, les murets de soutènement, les enclos à bétail, les aires à  battre ou encore les lavognes constituent des éléments emblématiques du paysage bâti caussenard.