Sandrine Cendrier, co-directrice du Réseau départemental d’éducation à l’environnement de Lozère (RéeL– CPIE) a été élue présidente du Conseil économique, social et culturel (CESC) du Parc national, en novembre dernier.
Quel est votre parcours professionnel ?
Je suis géographe de formation et j’ai débuté ma carrière au sein du réseau national d’éducation à l’environnement à Montpellier. Durant 8 ans, mes missions ont été très diversifiées et ont consisté à mettre en relation tous les acteurs de l’environnement. Avec ma famille, nous sommes arrivés en Lozère en 2000. Six ans plus tard, j’ai développé avec d’autres habitantes et habitants du territoire, l’association Habitats Durables en Cévennes à travers notamment l’organisation d’ateliers participatifs sur l’éco habitat, l’architecture bioclimatique… J’ai ensuite eu l’opportunité de rejoindre le RéeL-CPIE de Lozère (Réseau départemental d’éducation à l’environnement) en tant que co-directrice. Le travail en réseau me plaît énormément ! Je suis convaincue que la réflexion collective, qui se nourrit des compétences et des expériences de chacun, permet de répondre à des problématiques locales. C’est en ce sens que j’ai souhaité intégrer les commissions thématiques du Parc, « Architecture » puis « Éducation à l’environnement et au développement durable » (EEDD) et c’est aussi ce qui m’anime en tant que présidente du CESC.
Des changements ont-ils été opérés depuis votre élection à la présidence du CESC en novembre 2024 ?
Des changements ont été opérés dès la fin 2023. Nous avions souhaité faire évoluer la composition du CESC. Cette instance intègre désormais 15 habitants, 16 membres issus des commissions thématiques du Parc, 1 membre du conseil scientifique et la représentante des habitants du cœur de Parc au sein du conseil d’administration. Cette nouvelle composition permet d’avoir une ouverture plus large puisque les membres sont issus de l’ensemble du territoire du Parc. Ce qui serait souhaitable, c’est que chaque membre s’attache à cette instance et s’y implique, car le Parc constitue un bien d’attachement commun.
Concernant le déroulement des séances plénières, depuis cette année, nous avons souhaité débuter chaque séance par une séquence « bonnes nouvelles ». C’est un temps court où nous partageons nos réussites, cela contribue à nous inscrire dans une dynamique positive. Nous travaillons également sur des sujets identifiés par les membres comme cela a été le cas en mars dernier avec la découverte de la marque Esprit parc national notamment pour les oignons doux et une réflexion sur les produits vendus à la boutique du Parc. Ces sujets permettent de découvrir les métiers des agents et de connaître le fonctionnement de l’établissement. Je pense aussi qu’il serait intéressant d’avoir le retour d’expériences d’autres parcs nationaux sur leurs méthodologies et thématiques de travail. J’ai pu échanger en ce sens avec la présidente du CESC du Parc national de Forêts.
Pourquoi une feuille de route annuelle est-elle partagée avec le conseil d’administration ?
Pour montrer à chacun l’importance du rôle qu’il joue. Le CESC est une instance consultative qui peut porter des missions, réfléchir sur des sujets de la vie locale, sur la façon d’animer la charte du territoire... Le CESC pourra formuler des avis, construits collectivement, pour aider le CA dans sa prise de décision. J’insiste sur le fait que l’idée n’est pas d’organiser un débat sur tel ou tel sujet et d’en retenir trois idées, ce n’est pas un brainstorming. Sur les différentes thématiques traitées, les échanges seront nourris d’apports extérieurs pour pouvoir entamer la réflexion. Ce travail pourra être complété par des sorties sur le terrain. Quels que soient les sujets traités, la façon d’habiter ce territoire dans un contexte de changement climatique et de perte de la biodiversité constitue une trame de fond.
Cet article est extrait du dernier numéro du magazine du Parc de serres en valats. Son Grand angle s'intéresse aux impacts potentiels du changement climatique sur la forêt.
Vous pouvez le télécharger en cliquant ICI.