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Trois jeunes gypaètes barbus lâchés dans le Parc national des Cévennes

Faune
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Présentation des oiseaux par Henri Couderc, président du CA du PNC, Alain Bougrain-Dubourg, président de la LPO et David Izquierdo de la Vulture Conservation Foundation © Olivier Prohin PNC
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Les poussins sont acheminés dans la vire de taquet où ils resteront environ un mois © Olivier Prohin PNC
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Le public a pu observer les oiseaux de loin à l’aide d’une longue-vue © Olivier Prohin PNC
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Les écoliers de Sainte-Enimie et de Lanuéjols ont participé à des animations pour mieux connaître le gypaète barbu © Olivier Prohin PNC
 Le 6 mai, trois Gypaètes barbus ont été déposés en nature dans une vire de taquet située dans les falaises lozériennes, au coeur du Parc national des Cévennes. Les oiseaux prendront leur envol dans quelques semaines.

Il s’agit du quatrième lâcher réalisé sur le territoire du Parc national dans le cadre du programme européen de réintroduction Life Gypconnect. Baptisés Europe, Lausa et Monna par les enfants des écoles de Sainte-Enimie et de Lanuéjols, trois gypaètes barbus âgés d’environ 90 jours ont été déposés dans les falaises lozériennes au coeur du Parc national des Cévennes, en présence de Alain Bougrain-Dubourg, président de la LPO (Ligue pour la protection des oiseaux). Il s’agit d’un mâle et de deux femelles nés en début d’année dans des centres d’élevages d’Andalousie et de Catalogne en Espagne. Un second lâcher prévu début juin devrait permettre de lâcher deux oiseaux mâle.

Depuis 2012, ce sont ainsi 18 jeunes gypaètes qui ont été lâchés dans les Grands Causses alternativement dans les falaises de la Jonte en Lozère ou dans la vallées du Trévezel en Aveyron. «Je crois que nous remplissons notre devoir de solidarité à l’égard du vivant. C’est agréable de se battre pour permettre l’épanouissement d’une espèce » a déclaré Alain Bougrain-Dubourg, président de la LPO. De son côté, Henri Couderc, président du Parc national des Cévennes a rappelé que « depuis sa création le Parc national des Cévennes est partenaire pour la réintroduction d’espèces. Les quatre vautours sont présents sur notre territoire».

Lancé en 2015, le programme européen de réintroduction baptisé «Life Gypconnect» permettra sur le long terme de renforcer les populations existantes dans les Alpes et les Pyrénées mais surtout de les maintenir en permettant des échanges (brassage génétique) entre les populations. C’est donc un plaisir toujours renouvelé que d’accueillir de nouveaux gypaètes barbus dans l’espoir que les efforts menés chaque année soient récompensés par la formation de couples reproducteurs sur le territoire.

Pour suivre les oiseaux jusqu’à leur envol et au-delà: http://rapaces.lpo.fr/gypaete-grandscausses

Visiter le site du Programme Life Gypconnect

 

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La méthode de réintroduction dite du taquet

Le lâcher s'est effectué selon la méthode du "taquet". Les oiseaux âgés d'environ 3 mois sont placés dans une cavité aménagée en aire de nidification artificielle. Les poussins sont capables de manger seuls, et sont suffisamment jeunes pour identifier le taquet comme étant leur lieu de naissance. Ils y restent environ 1 mois avant de prendre leur envol. Ils peuvent ainsi s'imprégner de leur environnement et s'attacher à ce site de lâcher pour être à même de revenir nicher dans leur région de "naissance" lorsqu'ils seront adultes.

A cette période, le rôle des parents est de protéger les poussins des prédateurs, d’apporter de la nourriture et d’établir un contact social.

La méthode du taquet est donc établie de manière à se substituer en grande à partie à ces fonctions :

  • Rôle de protection : les taquets sont choisis de manière à être inaccessibles aux prédateurs terrestres. Celui de Meyrueis, susceptible d’accueillir renard et chiens a donc été clôturés et ce jusqu’à l’âge de l’envol des jeunes. 
  • Rôle de nourrissage : la nourriture est apportée par les humains, en éliminant tous les contacts directs. 
  • Rôle social : les contacts sociaux sont possibles si au moins 2 poussins sont relâchés ensemble.

Après avoir quitté le nid, les jeunes oiseaux relâchés présentent le même comportement que les juvéniles nés en nature, effectuant de courts vols. La recherche et le cassage des os sont des comportements innés. Ils n’ont pas besoin de l’exemple des parents pour commencer à casser des os ou pour s’entraîner. A contrario, le lâcher d’oiseaux adultes entraîne un taux de survie inférieur, car leurs capacités d’apprentissage et d’adaptation sont réduites.

 

(Source LPO Grands Causses)

Point d'accueil Gypaète

Le site du lâcher n'est pas accessible au grand public pour préserver toute la quiétude dont les oiseaux ont besoin et garantir le succès de l'opération.

Un point d’accueil permettra au public de s’informer sur le programme de réintroduction en cours, et d’observer les oiseaux sur site. 

  • A partir du 11 mai et jusqu’au 3 août, tous les mercredis et samedis,  de 15h à 18h , au camping La Cascade de Salvinsac - 48150 Meyrueis