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Nos 10 conseils pour se baigner en rivière dans le Parc

Il fait chaud. De plus en plus chaud. Et l'un des atouts du Parc ce sont ses rivières pour se rafraîchir, pique niquer à l'ombre ou faire une pause méritée lors d'une randonnée.

 

Pour que votre halte soit à la fois relaxante et dans le respect de l'exceptionnelle biodiversité qu'abritent ces milieux fragiles, voici nos 10 conseils !

 

riviere mont lozere
5630km de cours d'eau parcourent le Parc national des Cévennes © Yannick Manche - Parc national des Cévennes

 

 

N°1. Les barrages : fausse bonne idée...

 

Oui nous avons tous une âme de Castor Junior en nous. Et pourtant...

barrage de galets
Les barrages de galets semblent anodins mais ils ont de nombreux impacts sur ces milieux fragiles © Syndicat Tarn-amont

 

Tout d'abord, quand l'écoulement de la rivière est ralenti, l'eau se réchauffe

Et alors nous direz-vous ? Les rivières sont parfois un peu froides et il est ensuite plus sympa de s'y baigner ! Certes, mais lorsque les barrages se multiplient, la température d'une rivière peut augmenter de plusieurs degrés ce qui peut menacer de nombreuses espèces aquatiques. La truite fario, par exemple, ne supporte pas des températures supérieures à 22°C. 

À savoir également, plus l'eau est chaude et moins elle contient d'oxygène, ce qui peut contribuer à une asphyxie du milieu. Libellules, éphémère, écrevisses, amphibiens, poissons... peuvent ainsi subir les conséquences de cette activité qui a, depuis de nombreuses années, le vent en poupe.

 

barbeau meridional
Le barbeau méridional est strictement méditerranéen ce qui explique son absence des cours d'eau des versants atlantiques du Parc © Philippe Baffie - Office Français de Biodiversité

 

Enfin, les barrages entravent également la bonne circulation des espèces aquatiques qui ont besoin de se déplacer pour se nourrir et se reproduire. En période de fraie, certains poissons, comme le barbeau méridional par exemple, remontent la rivière. Les barrages sont autant d’obstacles pour rejoindre les zones de reproduction.

 

 

N°2. Du bon sens !

Météo, surveillance des enfants, prévention des risques d'hydrocution (se jeter d'un coup dans une rivière froide après un pique-nique en plein cagnard, n'est peut-être pas une si bonne idée que cela...), toujours vérifier le fond avant de sauter (à certains endroits les sauts sont même tout simplement interdits par les communes), prévoir de l'eau, savoir nager... bref être attentif à son environnement et à soi et faire preuve de bon sens c'est la base.

On sait que vous savez, mais on ne sait jamais hein ?

 

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Assurez-vous également de la qualité de l’eau des rivières avant votre départ. Dans le Parc, nous avons la chance d'avoir des eaux qui sont plutôt de bonne qualité et cela dépend de nous tous pour qu'elles le restent !

 

 

N°3. La crème de la crème

Si vous souhaitez faire partie de la crème de la crème, privilégiez l'ombre et le t-shirt anti UV à la crème solaire.

Vous êtes un inconditionnel du tartinage ? Choisissez des crèmes sans composants chimiques, avec des filtres UV minéraux biodégradables et certifiés.

Afin que la moitié de votre crème solaire ne finisse pas dans l’eau, appliquez-la minimum 30 min avant la baignade ou après.

 

image crème solaire
On estime que 25% de la crème tartinée sur votre corps finit dans l'eau en 20 mn de baignade... © Pixabay

 

 

N°4. Discrètes, mais potentiellement toxiques : les cyanobactéries

 

Les cyanobactéries sont parmi les êtres vivants les plus anciens sur terre (3,8 milliards d'années !). Elles auraient contribué à la formation de la couche d’ozone permettant ainsi la diversification de la vie terrestre.

Leur capacité d’adaptation leur confère un rôle important dans les écosystèmes, où elles peuvent aussi parfois causer des problèmes sanitaires lorsque elles sont présentes en très grand nombre et qu’elles sécrètent des toxines en quantité importante. 

37 cas de mortalités de chiens ont par exemple été recensés de 2002 à 2023 dans les eaux du Tarn entre Florac et Le Rozier. Ces décès étaient dus à l’ingestion de biofilms ou de flocs.

 

cyanobactérie
Biofilm de cyanobactéries benthiques © Syndicat Tarn-amont

 

Leur présence n’est pas forcément liée à une pollution ou à la qualité des rivières : on les rencontre dans tous les milieux, des plus naturels aux plus extrêmes.

Mais alors quelles précautions prendre ? 

  • Attention aux enfants ! Ne pas ingérer de biofilm ou de floc, ne pas jouer et porter à la bouche des bâtons ou galets ayant été immergés. Ne pas non plus se baigner dans des zones où des flocs sont accumulés.
  • Attention aux animaux domestiques ! Tenir les chiens en laisse et ne pas les laisser accéder à la rivière. Ayez toujours sur vous, une gamelle et de l’eau et ne pas le laisser boire dans les eaux stagnantes, ou des amas d'algues sont visibles. 

     

Si des symptômes apparaissent suite à une baignade (tremblements, fièvre, nausées...), consultez rapidement un médecin !

 

cyanobacterie
Floc de cyanobactéries benthiques © Syndicat Tarn-amont

 

Si vous souhaitez avoir plus d'informations sur ce phénomène :

 

 

N°5. Oups un serpent

Une ombre se faufile dans l'eau. Plus longue qu'un poisson ? C'est peut-être un serpent. On ne panique pas, les couleuvres sont inoffensives et les vipères ne vont pas dans l'eau.

Couleuvre vipérine dans l'eau
Couleuvre vipérine dans l'eau © Emilien Hérault - Parc national des Cévennes 

 

Forme des pupilles, de la tête, écailles... si vous voulez devenir un expert pour distinguer la vipère aspic de la couleuvre vipérine, retrouvez nos 5 conseils !

 

N°6. Attention, propriété privée

 

Dans le Parc, de nombreuses rivières traversent des propriétés privées et les berges appartiennent à des particuliers. Il est donc essentiel de la respecter : ne pas franchir des clôtures, ne pas s'installer ou pique-niquer sans autorisation…  

Avant de vous baigner, assurez-vous que l'accès au site est autorisé et adapté à la baignade. Vous pouvez vous renseigner auprès des offices de tourisme.

 

panneau propriété privée
Panneau propriété privée, défense d'entrer © Pixabay

 

N°7. Silence, ça chante 

 

Afin d’éviter de perturber la faune, préférez le chant des oiseaux aux musiques fortes imposées à tous. Restez à distance des animaux pour ne pas les effrayer (et surveiller votre chien) et vous aurez peut-être la chance d'observer les mammifères aquatiques que nous avons la chance d'avoir dans les rivières du territoire (castor, ragondin et loutre).

Et pour apprendre à les reconnaître, retrouvez notre article "Loutre, castor, ragondin : apprenez à les différencier dans l'eau !"

 

 

 

N°8. Le piétinement c'est non 

 

Sur les dalles et les zones sableuses, vous pouvez sans problème gambader, sauter et faire tout ce qui vous chante !

En revanche, évitez de piétiner ou de déplacer les zones sous l'eau couvertes de galets. En effet, ils représentent un habitat indispensable pour nombre d'insectes aquatique qui ont un double rôle très important :

  • dans l'autoépuration de la rivière, la qualité de l'eau dépend en partie de leur activité.
  • parce qu'ils sont à la base de la chaîne alimentaire.

En piétinant et en brassant les galets, nous perturbons ces espèces et l'écosystème. Évitez donc la randonnée aquatique et le piétinement dans l'eau. 

Galets
Bancs de galets à laisser en paix © Alain Lagrave - Parc national des Cévennes

 

N°9. Respecter les règles

 

Le Parc national est un lieu exceptionnel par la richesse de sa biodiversité, la qualité de ses paysages et de son patrimoine culturel. Autant d'occasions de s'émerveiller qui sont aussi des responsabilités pour tous ceux qui le traversent.

Retrouvez l'ensemble des règles en vigueur (feu, déchets, bruit, cueillette...) au sein du Parc sur notre site pour que votre passage soit aussi doux et respectueux que possible.

 

Réglementation du Parc national des Cévennes

 

10. Les meilleurs lieux de baignade en rivière dans le Parc national des Cévennes

 

On vous laisse les découvrir par vous-mêmes... Mais pas d'inquiétude, les lieux propices à la baignade sont nombreux ! Vos hôtes, les maisons et relais d'information du Parc ou encore les prestataires touristiques se feront un plaisir de vous conseiller. Il existe de nombreux sites de baignade où un suivi de la qualité d’eau est réalisé. De plus, privilégiez les sites aménagés et surveillés par un maître-nageur !  !

Et si vous êtes partants pour une sortie canyoning, nous vous recommandons de vous diriger vers les prestataires partenaires du Parc qui ont signé le Manifeste pour une pratique raisonnée du canyoning dans le Parc national des Cévennes !

Bonnes baignades !

 

canyoning
Afin de concilier cette activité économique avec la préservation des canyons, le Parc national a engagé, avec les professionnels du canyoning, une démarche d’échanges et de partages pour mettre en valeur l’ensemble des pratiques respectueuses du milieu naturel. © Yannick Manche - Parc national des Cévennes

 

Pour aller plus loin :