Le 3 septembre, l’Association de Sauvegarde du Patrimoine de Florac-Trois-Rivières a inauguré le pont de Salièges récemment restauré. Après 3 ans d’études et de travaux, cet ouvrage en pierre sèche a retrouvé son assise d'antan. Un chantier qui traduit l’engagement collectif pour préserver le patrimoine cévenol.
Un ouvrage fréquenté
Situé sur le sentier de Gralhon et traversé par de nombreux randonneurs et habitants, le pont de Salièges était très endommagé en raison des épisodes cévenols et de la végétation qui l’avait envahi au fil des années. Les travaux de restauration de cet ouvrage ont été réalisés par les Rangeurs de Pierres, membres des artisans bâtisseurs en pierres sèches (ABPS), sous la houlette de Marc Dombre.
Ce chantier a pu aboutir grâce à la mobilisation des bénévoles de l’Association de Sauvegarde du Patrimoine de Florac-Trois-Rivières et aux financements de nombreux partenaires : la communauté de communes Gorges Causses Cévennes, la commune de Florac-Trois- Rivières, le conseil départemental de la Lozère, la région Occitanie, le Parc national des Cévennes, et la Fondation du Patrimoine, grâce à la générosité de 85 donateurs privés !
Les travaux
D'importants travaux de reprise des fondations et des abords du pont ont été réalisés. En effet, si la voute était encore en bon état, malgré quelques lézardes, ce sont surtout les piles et les contreforts du pont qui nécessitaient une reprise urgente.
Le valat, avec le temps, avait fortement creusé son lit et sous-cavé les fondements du pont. Un ouvrage traditionnel cévenol, de type rascasse, en pierres clavadées, a été construit à la base du pont pour casser le courant et ses effets ravageurs, lors des fortes pluies, et limiter ainsi le ravinement
« Nous sommes tous dépositaires d’un patrimoine exceptionnel. Et nous avons le devoir de le protéger, le restaurer, le faire vivre » a déclaré Christian Huguet, président de l’association.
Il a par ailleurs rendu un hommage vibrant aux artisans bâtisseurs pour leur savoir-faire ancestral. « Il a fallu s’adapter à ce chantier, prendre des risques techniques, trouver des solutions. Mais ce sont tous des artisans extraordinaires. Ils ont fait de longues journées mais avec un enthousiasme, une générosité, un amour de leur métier pour un résultat technique exemplaire».
L’association porte d’autres projets de restauration du patrimoine à l’image du pavillon du Vivier, du pigeonnier de la Font Aucel, du Ferradou et de la Maison de la Congrégation.
