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L’agropastoralisme, fil rouge de la Maison du mont Lozère

Les Maisons et relais d'information du Parc

La Maison du mont Lozère accueillera une exposition permanente à la scénographie originale sur l'agropastoralisme 

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© O Prohin - PNC
Au Pont-de-Montvert, l’écomusée du mont Lozère est en pleine mutation. Il se déploiera sous une forme plus contemporaine au sein d’un nouveau bâtiment mutualisant un office de tourisme, un espace d’exposition temporaire et permanente. Son ouverture est prévue en 2024.

 

Deux ans après sa création, en 1972, le Parc national des Cévennes apparaît, depuis Paris, comme le lieu idéal pour y implanter un écomusée, « un miroir où une population se regarde pour s’y reconnaître... », selon la définition de son créateur Georges-Henri Rivières. Après 10 ans de réflexion et de travaux, un musée ouvre ses portes au public en 1984 au Pont-de-Monvert. Ce « musée » constitue la tête de pont d’un réseau associant du bâti traditionnel et des sentiers thématiques pour constituer un « écomusée » s’étendant sur tout le territoire.

 

A l’heure actuelle, le terme d’écomusée paraît tout aussi désuet que l’exposition permanente qu’il proposait. Elle n’avait guère évolué depuis les années 80. « Nous étions arrivés à un point de non retour en termes de présentation scénographique de l’exposition », atteste Eddie Balaye, chargé de mission valorisation des patrimoines au Parc national. Ajouter à cela, un bâtiment qui ne répond plus aux normes de sécurité, le musée avait bien besoin d’un second souffle.

 

Fermé au public depuis 2018, il rouvrira en 2024 dans une configuration plus contemporaine et dans un nouveau bâtiment. Le projet est porté par la communauté de communes des Cévennes au mont Lozère en partenariat avec la commune du pont-de-Montvert sud Mont Lozère, le Parc national, le Département, la Région, la DRAC et l’Entente Causse et Cévennes. La Maison du mont Lozère sera mutualisée avec l’office de tourisme qui accueillera le public au rez-de-chaussée. Le Bien inscrit sur la liste du patrimoine mondial par l’UNESCO y sera également présenté.

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Un soin particulier a été apporté aux 2500 objets collectés auprès des habitants © O Prohin - PNC
 
Aux petits soins pour la collection

 

Pendant deux ans, sous l’égide du Conseil départemental de la Lozère, un soin particulier a été apporté aux 2500 objets collectés auprès des habitants durant plusieurs décennies. « Nous sommes l’un des rares départements à bénéficier d’une compétence pour réaliser des conditionnements adaptés à chaque objet », se félicite Isabelle Darnas, conservatrice en chef du patrimoine au Département de la Lozère. « Il a fallu revisiter la collection, réaliser un diagnostic sanitaire des objets, les nettoyer et les conditionner soigneusement par matériau. Ils sont maintenant prêts à être déménagés ».

 

Ce sont principalement des objets illustrant l’économie agricole de moyenne montagne, avec quelques spécificités liées au travail de la laine mais aussi à la culture du seigle, certains sont pétassés (raccommodés avec un soucis de prolonger leur usage) attestant un usage durable. Des objets qui seront drastiquement sélectionnés afin d’être présentés dans l’exposition permanente. La part de la collection qui ne sera pas visible sera conservée dans une nouvelle réserve répondant aux normes rigoureuses attendues d’un « musée de France ».

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L'exposition permanente sera présentée via une scénographie originale © Doublevébé

 

Du son et des illustrations

 

Le projet scientifique et culturel de la Maison du mont Lozère a été adopté à l’unanimité par le conseil d’administration du Parc le 23 septembre dernier. L’exposition s’étendra sur 180 m² au 1er étage du bâtiment et aura pour fil rouge, l’agropastoralisme. « Ce thème fait l’objet d’une reconnaissance internationale, mais il reste complexe et nécessite d’être présenté concrètement, dans sa réalité actuelle », précise Eddie Balaye.

Il y aura peu de texte et la dimension sonore y sera importante. Le visiteur écoutera des chants et des témoignages anciens et contemporains sur le pastoralisme. Les visuels auront également une place prépondérante. Plutôt que des photos de paysages que le public peut admirer lors de ses balades, des illustrations constituant une fresque raconteront le mont Lozère. « C’est un défi important de confier la réalisation de cette fresque à un illustrateur car il faut s’assurer que tout soit dit et qu’elle ne soit pas obsolète dans trois ans. Il faut trouver un équilibre et c’est tout le travail qui est en cours avec l’appui d’un conseil scientifique».

 

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Cet article est extrait du dernier numéro du magazine du Parc "De Serres en valats". Son grand angle est consacré aux principaux résultats de l'étude hydrogéologique réalisée sur le causse Méjean. Vous pouvez le télécharger sur notre site en cliquant sur ce lien.