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Un vent nouveau souffle sur le Pouget

Patrimoines
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© Natacha Maltaverne - Parc national des Cévennes
Construit sur un éperon à 736 m d’altitude sur la commune de Pourcharesses, en cœur de Parc, le hameau du Pouget offre une vue imprenable sur le mont Lozère. Depuis 3 ans, Sandrine Leleu Leconte et Thomas Leleu ont réhabilité trois bâtiments à des fins d’habitation, touristique et agricole.

A l’origine, le Pouget est constitué de quatre grandes fermes construites au 17e ou 18e siècle. C’est un hameau caractéristique du mont Lozère avec ses imposants bâtiments en granit, aux toitures de lauzes et aux rues pavées. Comptant une trentaine de familles au début du 19e siècle, il a été totalement déserté en 1960.

Deux ans plus tard, des familles harkis s’y installent pour une courte durée. Le hameau sera à nouveau animé à la fin des années 60 avec la venue de jeunes de tous horizons pour réhabiliter les bâtiments dans le cadre de chantiers organisés par l’École européenne de Bruxelles. C’est dans ce cadre que Thomas Leleu découvre Le Pouget. Propriétaire avec son épouse, Sandrine Leleu Leconte, de plusieurs bâtiments depuis une vingtaine d’années, le couple vit ici depuis 3 ans.

« Nous avons pris la décision de venir nous installer avec la motivation de redonner vie au hameau, permettre aux visiteurs de le découvrir et créer de l’activité en milieu rural », résume la propriétaire. Sandrine et Thomas se sont lancés dans un projet de micro ferme en produisant notamment des herbes aromatiques et du maraîchage sur des terrasses aménagées au fur et à mesure. Les produits sont estampillés Esprit parc national. Ils proposent également des hébergements en gîte.

 

Une rénovation à l’identique

Situés en cœur de Parc, les bâtiments à réhabiliter ont fait l’objet d’une demande d’autorisation de travaux.

« La réglementation peut nous contrarier certaines fois mais dans le fond on est très content car cela permet de conserver l’unité du patrimoine bâti. Le cabinet d’architectes et les entreprises ont travaillé en bonne entente avec l’architecte du Parc. Parfois c’est le détail qui compte, les finitions sont très importantes ».

Des solutions ont été trouvées notamment pour le remplacement des ouvertures afin de conserver l’aspect paysager. De même, pour la maison d’habitation, « l’architecte des bâtiments de France préconisait une cloison en pierre pour séparer la cuisine de la terrasse, nous avons finalement eu l’autorisation d’édifier une cloison en bois qui masque partiellement les fenêtres de l’étage ». L’un des anciens propriétaires du Pouget, qui était couvreur, a conservé de nombreuses lauzes et pierres de granit, ces dernières ont été assemblées à de nouvelles pierres pour rehausser les murs de la clède qui s’est transformée en gîte pour 2 personnes.

Afin d’éviter le rejointement d’un mur extérieur sujet aux infiltrations, un parement intérieur avec des drains a été posé. La grange qui abrite au rez de chaussée une pièce pour le séchage des plantes et à l’étage un atelier de transformation a également été entièrement réhabilitée. Un ancien escalier en granit a été rouvert et facilite la circulation. L’ensemble est harmonieux, un véritable travail d’artistes !