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Le Parc national des Cévennes présent au 45e congrès national de la Société herpétologique de France, les 5 et 6 octobre

Faune
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Lézard ocellé © Régis Descamps PNC
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Vipère péliade © Jean-Pierre Malafosse PNC
Le Parc national des Cévennes a assisté au 45e congrès national de la Société herpétologique de France (SHF) qui s'est tenu à Saint-Flour les 5 et 6 octobre.


Chaque année, le congrès de la SHF réunit l’ensemble des personnes, professionnels ou amateurs, qui constitue le réseau d'herpétologie (l'étude des amphibiens et des reptiles) français. Ce rendez-vous est l’occasion d’échanger les expériences en termes de conservation ou de protection de l’herpétofaune (ensemble des espèces de reptiles et des amphibiens) avec les plus grands spécialistes nationaux, et de présenter des résultats inédits auprès de la communauté scientifique. Ce congrès est l'occasion d'être au fait des dernières avancées en termes de connaissances.

Dans le cadre de la stratégie scientifique de l’établissement public du Parc national des Cévennes, un groupe de travail dédié à l’herpétologie est en place depuis plusieurs années afin de réaliser un inventaire et une cartographie des espèces de reptiles et d’amphibiens présents sur l’ensemble du territoire du Parc.

De par sa situation géographique particulière et sa richesse en milieux naturels, le territoire du Parc national possède une grande diversité d'espèces et a donc une forte responsabilité dans leur préservation : en effet les amphibiens et les reptiles qui sont de précieux indicateurs de changements climatiques, sont tous protégés par la loi et font partie des groupes d'espèces les plus menacés de disparition au niveau mondial.

Par exemple le lézard ocellé est inscrit sur la liste rouge des espèces menacées en France et en Europe, et bénéficie d'un Plan national d'actions pour sa préservation. Ce gros lézard thermophile (qui a besoin d'une température élevée pour vivre) fréquente les vallées et gorges du Parc national. Farouche, il est difficilement détectable, mais la création récente d'une carte modélisant sa présence potentielle en fonction de ses exigences écologiques va permettre de mieux le chercher sur le terrain afin de mieux le préserver.

Quant à la vipère péliade, autre espèce présente sur le territoire du Parc national, elle aime plutôt le froid : la population isolée du massif central est la plus au sud-est d’Europe, et est donc menacée par le réchauffement climatique. Les dernières études présentées au congrès sont alarmantes. Le Parc national à une forte responsabilité dans la protection de ce serpent qui vit sur les hauteurs du Mont Lozère, et qui pourrait trouver là ses derniers refuges dans la fraîcheur des tourbières...