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Le Parc national des Cévennes s'engage dans un suivi scientifique de la biomasse en insectes

Faune
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Installation du dispositif de collecte des insectes dans les vallées cévenoles en compagnie de l'équipe scientifique allemande © Valérie Quillard PNC
En Allemagne, une étude scientifique récente montre que la biomasse en insectes volants aurait été réduite de 76 à 82 % au cours de ces 27 dernières années.

Des évolutions alarmantes que les chercheurs attribuent notamment à l’altération des habitats naturels (fragmentation), à la banalisation des paysages (urbanisation), mais surtout à l'intensification des pratiques agricoles par accroissement des intrants et généralisation de l'utilisation des néonicotinoïdes, insecticides neurotoxiques déjà identifiés pour être responsable de la disparition des abeilles domestiques et sauvages (pollinisateurs). 

Quand est-il de l'évolution des populations d'insectes sur le territoire du Parc national des Cévennes ? Comme pour d'autres territoires, nous ne disposons pas localement de données suffisamment précises et historiques pour répondre à cette question.  L'équipe scientifique allemande à l'origine de l'étude sur le déclin de la biomasse des insectes souhaite étendre ce dispositif à la France. Le Parc national des Cévennes s’est engagé pour faire partie de l'un des six sites français à mettre en place un tel suivi.

Ce suivi repose sur la collecte des insectes selon un dispositif et un protocole précis. Accompagné des chercheurs allemands, le dispositif de collecte des insectes a été installé le 25 mai sur les crêtes de la Loubière dans les vallées Cévenoles. Les relevés d'insectes seront réalisés 3 fois par mois entre mars et novembre chaque année.