La loutre : un retour naturel
La loutre avait quasiment disparu des Cévennes dans les années 60. Elle est aujourd’hui présente sur tout le territoire du Parc national. En 1990, un pêcheur a relevé des indices de sa présence dans le Tarn. Un suivi a alors été mis en place sur l’ensemble des cours d’eau du Parc. Au fil du temps, ces cours d’eau se sont progressivement recolonisés. C’est le cas du Lot, du Tarn, du Luech, de la Mimente et du Tarnon, et du versant méditerranéen du Parc.
Le castor d’Europe : un coup de pouce donné à la nature
Protégé dès le début du siècle, le castor a repeuplé l’ensemble des affluents méditerranéens à partir du delta du Rhône où il avait trouvé refuge. A la création du Parc national, l’ensemble du versant méditerranéen avait déjà été réinvesti par le castor. Dans la poursuite de cette dynamique, le castor a été réintroduit sur le versant atlantique, dans le Tarn et la Dourbie. Sans doute aussi certains individus ont-ils franchi d’eux-mêmes la ligne de partage des eaux. Les nombreux indices de part de d’autre des têtes de bassins permettent de le penser. Aujourd’hui, le castor est présent sur les deux versants avec des populations régulières.
Le cerf élaphe
Dès les premières années de son existence, le Parc national a engagé la réintroduction du cerf élaphe qui avait disparu des Cévennes depuis environ trois siècles. Parallèlement, le Parc a mis en place un suivi de la situation et un plan de chasse pour contrôler les populations. Celles-ci se sont effectivement développées dans deux zones principalement : les hautes vallées du Tarn et de la Mimente, et le nord Aigoual.
Le chevreuil
Le chevreuil a suivi les mêmes évolutions que le cerf : disparition, réintroduction, gestion... Il a toutefois fait l’objet d’une politique de réintroduction plus large, sur l’ensemble du territoire national. En Cévennes, comme ailleurs, il s’est répandu de façon plus homogène et on peut l’observer partout dans le Parc national.
Le sanglier
Le sanglier est en pleine expansion depuis une vingtaine d’années. C’est une espèce emblématique en Cévennes du fait notamment de son intérêt en tant que gibier. En 1978, un peu moins de 400 sangliers étaient tirés sur le territoire du Parc ; en 1996, ce sont plus de 4 000 individus qui ont été abattus.
Cette évolution peut être attribuée à plusieurs facteurs : l’apparition de biotopes très favorables (embroussaillement), une grande quantité de nourriture (châtaignes, glands et faines), une politique prolongée de lâchers avec recours à des animaux croisés, la protection de l’espèce (zones de réserves ou protection localisée des populations), des hivers moins rudes...
Afin d’améliorer la situation, le choix est fait aujourd’hui d’une gestion concertée, à échelle locale, entre les différentes parties concernées : agriculteurs, chasseurs, forestiers, protecteurs, administrations…
Le mouflon
Longtemps braconné, le mouflon a bénéficié de la mise en place d’un plan de chasse. Les chasseurs locaux ont été associés à la gestion de l’espèce. La population dans le Parc dépasse désormais la centaine d’individus, cantonnée dans la haute vallée de l’Hérault, sur l’Aigoual. On observe également quelques individus depuis plusieurs années dans la région de St-Germain-de-Calberte. Le mouflon fréquente également les gorges du Tarn et les rebords des causses Méjean et de Sauveterre.
Les chiroptères
Le territoire du Parc national est particulièrement riche en chauve-souris. Vingt-sept des trente quatre espèces recensées sur le territoire national sont présentes dans le Parc. Toutes sont protégées par la loi. Ceci est dû à la diversité des influences climatiques et des milieux, et aux nombreux sites potentiels d’accueil des chiroptères : avens, grottes, galeries de mines, bâtiments divers.