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Layrou le rescapé et Adonis la star voyageuse

Faune

A l’occasion de l’opération de lâcher qui aura lieu le 9 mai prochain, nous vous proposons de revenir sur l’histoire des 11 gypaètes qui se cantonnent actuellement dans les Grands Causses.

Aujourd'hui, Layrou et Adonis !

 

 

 

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Layrou, le rescapé

 

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Layrou survolant le causse © DESCAVES Bruno - Parc National des Cévennes

 

Superbe mâle né en Andalousie et lâché en 2013 dans les gorges du Trévezel, Layrou s’aventure rapidement dans un périple vers la Bretagne qui manquera de lui coûter la vie : en plein mois de juin, il reçoit un tir de chevrotine. Il sera retrouvé au sol, affaibli et amaigri.

Opéré et soigné durant plusieurs semaines, Layrou sera de nouveau relâché au cœur du Parc au cours de l’été 2014.

Probablement marqué par son voyage hors des causses cévenols, notre oiseau se cantonne désormais aux territoires du Parc, qu’il parcourt inlassablement.

 

Voici une carte représentant ses déplacements entre 2013 et 2022 :

 

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Adonis, la star voyageuse

 

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Adonis revenant d'un bain de boue © DESCAVES Bruno - Parc National des Cévennes

 

C’était sans compter sur l’arrivée d’Adonis, un autre mâle lâché en 2014.

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Grand voyageur, ce dernier a traversé des milliers de kilomètres à travers l’Europe.

De Hambourg, en passant par la Belgique, la Suisse ou encore l’Autriche, Adonis se rend jusqu’en Roumanie où les habitants, pris d’affection pour lui, créeront même une bière à son nom !

 

Peu après cet épisode, on perdra sa trace, sa balise ayant cessé d’émettre

Heureusement, l’appel des grands espaces cévenols finira par le ramener dans les Grands Causses, à la surprise générale des membres du parc. C’est alors qu’il va faire la rencontre de Layrou...

 

Voici une carte représentant ses déplacements entre 2014 et 2019 :

 

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La balise d'Adonis a cessé d'émettre en 2019

 

Depuis maintenant 4 ans, les deux mâles sont fixés en Lozère.

Construction d’un nid en commun, repas sur les mêmes carcasses, vols conjoints, accouplements… Une reproduction est donc pour l’instant impossible mais il est important de préciser que les nidifications en trio ne sont pas rares chez les gypaètes.

Tous deux n’attendent donc qu’une chose : l’arrivée d’une femelle !

 

 

Lâcher du 9 Mai

Un lâcher de deux gypaétons aura lieu le 9 mai à 10h au Camping de la Cascade à Salvinsac (commune de Meyrueis).

Lors de cet évènement ouvert au public, les jeunes oiseaux seront présentés et un temps d’échange avec les équipes du PNC et de la LPO sera prévu.

Vous êtes les bienvenus ! Et si vous ne pouvez pas être parmi nous, pas de panique, l'évènement sera retransmis en direct sur notre compte Instagram !

 

 

Le Gypaète barbu

Le Gypaète barbu est un grand vautour qui doit son nom à la touffe de plume qu’il porte à la base de son bec, les vibrisses. En plus d’être magnifique, il est surtout immense : il s’agit du plus grand oiseau d’Europe, avec une envergure comprise entre 2,70 et 2,90 mètres en moyenne !

Très important dans la chaîne alimentaire, il est le dernier maillon du processus d’équarrissage. Il ne se nourrit non pas de la chair d’animaux morts, mais bel et bien de leurs os.

 

Le programme de réintroduction de gypaètes barbus dans les Grands Causses

Le projet a commencé en 2012 dans le cadre d'un partenariat entre la LPO, le Parc national des Cévennes et le Parc naturel régional des Grands Causses.

Il s'inscrit dans le Plan national d’actions en faveur du Gypaète barbu. Depuis 2015, il est intégré dans l'ambitieux programme européen LIFE Gypconnect.

Les poussins lâchés sont élevés en captivité par des adultes gypaète issus de centres d’élevages spécialisés et de zoos. Ce réseau d’élevage participe au programme européen pour les espèces en danger EEP.

L’objectif du programme est de reconstituer une population d’oiseaux qui avait disparue du sud du massif central mais également de faciliter les échanges d'oiseaux entre les populations de gypaètes alpines et pyrénéennes.

 

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Et d'ici là...

Vous pouvez suivre en direct l'un des poussins qui sera lâché le 9 mai à Salvinsac et qui grandit actuellement au centre d'élevage d'Asters, au conservatoire d'espaces naturels de Haute-Savoie !