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La toiture de la cabane pastorale de Bellecoste fait peau neuve

Patrimoines
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Rénovation de la toiture de la cabane pastoarle de Bellecoste © Olivier Prohin

Préserver les qualités architecturales et bioclimatiques existantes

A l’automne dernier, la toiture de la cabane pastorale de Bellecoste sur le mont Lozère a fait peau neuve. La couverture en chaume a été réhabilitée par Patrick Petel, responsable de l’entreprise L’envers du temps qui s’est associé à Max, un chaumier breton. Le chantier a duré 3 semaines pour couvrir les 80 m² de toiture.

A l’époque, le chaume de seigle était largement utilisé pour recouvrir les toitures sur le mont Lozère et la haute vallée de la Dourbies. A compter du XXe siècle, cette technique a été délaissée au profit de la lauze.

« Le problème principal avec le seigle est d'éliminer la totalité du grain. Dans le cas contraire, même en petite quantité, les rongeurs trouvent « le gîte et le couvert ». Ils s'installent alors durablement dans le toit et font de grands ravages. Pour enlever le grain, il faut donc s'appliquer soigneusement au battage », explique l'artisan.

 

Le toit de la cabane de Bellecoste a été recouvert de 40 à 50 cm de roseau issu de Camargue.

« De part sa constitution, le roseau semble plus robuste que le seigle. Sa longueur permet donc déjà de réaliser des toitures plus durables. Sa paille, plus épaisse et, en même temps très souple, en fait un matériau très résistant aux intempéries, notamment au vent. Et bien sûr, il ne contient rien qui puisse attirer les rongeurs ».

Un isolant thermique et phonique performant

Le toit de la maison pastorale de Bellecoste conservera la chaleur en hiver, gardera la fraîcheur l'été et permettra de réguler la température dans toute la maison. Le toit de chaume est par ailleurs un isolant phonique car il absorbe les bruits extérieurs tels la pluie ou le vent ...

La toiture en chaume ne craint ni le gel, ni la grêle, ni la neige et dispense de l’installation d’une gouttière. Sa longévité est estimée entre 35 et 45 ans, selon la localisation de la maison, la pente du toit...

Construction d’une nouvelle cabane

Une cabane pastorale a été construite à la Borie du Pont sur la commune de Dourbies. Les bergers de la coopérative la Raïole utilisaient d'anciens bâtiments de la ferme de la Borie-du-Pont que l’établissement souhaite vendre. Aussi, afin de combler l’absence future de logement pour les bergers, une “cabane pastorale” a été édifiée sur l'estive, à proximité directe du parc de nuit des brebis. Elle a été construite sur une petite combe. Afin de respecter l’architecture vernaculaire des bergeries de la Borie du pont, l'ensemble du bâtiment a été réalisé en bois, mélèze et douglas, avec une volumétrie simple : une toiture à deux pentes symétriques sur deux niveaux. Le bâtiment est raccordé à l’électricité et dispose d’un poêle.

6 le chiffre clé

Depuis 2016, ce sont au total 6 cabanes pastorales qui ont été construites en cœur de Parc, sur les estives du sommet de Finiels, de Mijavols, de Massevaques, du sommet de l’Aigoual, sur les hautes terres de Mas Camargue et à la Borie-du-Pont