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Des animations pour tous

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© Natacha Maltaverne - Parc national des Cévennes
Faire du territoire de moyenne montagne du Parc un lieu accessible aux personnes en situation de handicap est un enjeu pour l’établissement.

Ils ont manipulé des plumes et des branches taillées en crayon par les castors, senti une épreinte de loutre, écouté une histoire, répondu à un quiz, regardé des loutrons batifoler dans l’eau...

Ce vendredi matin, les sens des enfants de l’hôpital de jour du centre hospitalier François Tosquelles de Mende sont en éveil. Ils auraient dû repérer les traces laissées par les mammifères aquatiques au bord de la rivière, mais la météo en a décidé autrement. Qu’à cela ne tienne, Caroline Devevey, garde-monitrice au Parc national a apporté des indices afin de leur présenter ces espèces emblématiques du territoire. Comme 6 autres agents de l’établissement, elle s’est portée volontaire pour suivre une formation afin de mieux connaître les besoins des personnes en situation de handicap, qu’il soit mental, psychique, moteur, visuel ou auditif, et disposer d’outils pour pouvoir adapter ses animations afin de les rendre accessibles au plus grand nombre.

« L’établissement souhaitait depuis plusieurs années travailler sur l’accessibilité de notre offre de découverte et un appel à projets lancé par IPAMAC (ndlr : association des parcs naturels du massif Central) nous a offert cette opportunité », explique Florence Boissier, technicienne accueil et sensibilisation au Parc. Durant cette formation proposée par un organisme spécialisé, les agents ont été sensibilisés à chaque handicap et des conseils leur ont été donnés. « Nous nous sommes rendus compte que nous disposions déjà de nombreux outils qui font appel aux 5 sens pour nos animations. D’autres pourraient être facilement développés comme par exemple des cartes du ciel simplifiées en relief, des figurines en 3D... », estime Florence Boissier.

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Un diagnostic des sentiers d’interprétation


« Pour ce qui est du handicap physique, plutôt que de proposer des parcours en joëlette, nous pourrions par exemple tout à fait proposer des lieux simples d’accès afin de réaliser des observations. On parle de mobilité, mais la dimension d’accessibilité sociale et éducative est importante. L’échange humain est primordial et nous devons aller vers ce public qui souhaite lui aussi bénéficier des connaissances des agents du Parc ». L’idée est de faire avec l’existant sans procéder à de gros aménagements. Pour cela, Audrey Bonicel, stagiaire au sein de l’établissement, réalise un diagnostic des sentiers de découverte du Parc afin d’évaluer ceux qui sont accessibles, pour quel type de handicap, ceux qui pourraient l’être et de quelle façon. Par ailleurs, un inventaire de l’accessibilité sera aussi réalisé auprès de quelques musées et de sites de visites.

Selon Audrey Bonicel, « sur le territoire, des actions sont déjà mises en place mais il manque peut-être un lien entre les différents acteurs impliqués et une visibilité de ces offres. Nous devons identifier nos partenaires potentiels pour développer des actions avec eux et les faire connaître ».

Témoignage

"Ils ont besoin de concrets"

Le Parc a réalisé deux animations au centre hospitalier François Tosquelles de Mende. Retour sur cette petite expérience avec Marie Boucardey, éducatrice spécialisée et Christelle Collange, infirmière.

« Le groupe des enfants du vendredi matin fait de l’équithérapie. En hiver, cette activité de médiation animale est compliquée à mettre en place donc elle a été temporairement suspendue mais nous voulions continuer à garder un contact avec les animaux et la nature donc nous avons fait appel au Parc. Cela permet aux enfants de s’ouvrir sur l’extérieur et de découvrir autre chose. Les animations se sont déroulées en plusieurs petites activités, avec des outils visuels, des jeux... Ces enfants qui souffrent de troubles de la concentration ont besoin de concret afin qu’ils puissent y donner du sens et se projeter. Ils ont touché des plumes et fabriqué des petites chouettes qu’ils ont ramené chez eux, certains pourront faire le lien avec ce qu’ils verront dans la nature ».

 

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Cet article est extrait du dernier numéro du magazine du Parc "De Serres en valats". Son Grand Angle vous permettra de découvrir le formidable outil des Atlas de Biodiversité Communale. Vous pouvez le télécharger sur notre site en cliquant sur ce lien.