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Coucou du fond des bois !

Faune
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Coucou gris © Hervé Picq PNC
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Coucou gris © Hervé Picq PNC
Le coucou gris, qui doit son nom vernaculaire à son chant, est de retour dans le Parc national des Cévennes. Son retour signe celui du printemps !

Vous l’entendez tous au printemps, le coucou est là ! Le coucou gris (Cuculus canorus) marque l’arrivée du printemps. Il fait partie des « grands migrateurs » qui reviennent chez nous, fin mars, après un hiver passé en Afrique. Avec lui, le circaète Jean-le-blanc, la huppe fasciée, l’hirondelle rustique… sont des espèces migratrices au long cours qui passent l’hiver en Afrique sub-saharienne et sont de retour chez nous au printemps pour la saison de reproduction.

Si on l’entend facilement, le voir est beaucoup moins aisé et c’est souvent furtivement en vol, en lisière de forêt, qu’on l’aperçoit ou alors posé au sommet d’un arbre lançant son chant caractéristique.

D’aspect élancé, sa silhouette peut faire penser à un petit rapace pour le novice et d’ailleurs dans la croyance populaire on disait qu’il se transformait en épervier pour passer l’hiver ; en effet ne le voyant plus à cette saison de l’année et observant l’épervier - qui lui est sédentaire chez nous - d’aucuns pensaient qu’il se transformait en cette espèce dont la taille, les couleurs et la silhouette sont proches. Le coucou mesure entre 50 et 60 cm d’envergure.

Fraichement arrivé chez nous en ce mois d’avril, le coucou n’a de cesse de chanter (il coucoue ou coucoule) et c’est une très bonne période pour l’observer !

Le coucou gris, champion du parasistisme de couvée

Opportuniste, le coucou gris ne construit pas de nid. La femelle pond ses oeufs dans les nids des autres espèces, généralement des passereaux, pour leur faire couver ses oeufs, nourrir et élever ses oisillons à sa place.

Avant la saison de couvaison, le couple de coucous repère un nid de passereaux - de l'espèce qui les a élevés de préférence -, surveille discrètement l'activité du couple de l'espèce-hôte, puis, en quelques instants, la femelle, profitant de l'absence des propriétaires, subtilise un oeuf du nid parasité et y dépose le sien afin que le nombre d'oeufs soit inchangé  (Le coucou gris est insectivore, mais il mange aussi les œufs et les poussins des oiseaux dont il parasite le nid).    La femelle recommence cette opération dans d'autres nids voisins pour arriver à une ponte totale de 8 à 25 oeufs au cours du printemps. 

Après 11 à 13 jours d'incubation, nu et aveugle le jeune coucou intrus éjecte la couvée entière - œufs ou autres oisillons - hors du nid, afin d'être nourri seul par ses parents adoptifs. Il est souvent plus grand qu'eux. !
Au bout de 17 à 21 jours, il quitte le nid et s'envole vers le sud pour l'hiver, un ou deux mois après ses vrais parents. 

 

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Rousserolle effarvatte nourrissant un jeune Coucou gris au nid © Per Harald Olsen