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Chronique de la Semaine du développement durable : produire et consommer durablement

Evénement
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Transhumance au col de l’Asclier © Olivier Prohin PNC

 

Parvenir à un développement durable exige une réduction urgente de notre empreinte écologique en changeant nos modes de production et de consommation des marchandises et des ressources, selon l’objectif de développement durable (ODD) n°12. Pour y contribuer, le Parc national des Cévennes s’est doté d’une stratégie agri-environnementale axée principalement sur le pastoralisme et l’agriculture biologique. L’établissement public accompagne également les communes désireuses de moderniser leur éclairage public.   

 Le soutien au pastoralisme constitue l’un des enjeux majeurs de la charte du Parc national des Cévennes. Cette activité permet à des éleveurs et des bergers de vivre, d’offrir au territoire des produits de qualité et contribue à l’entretien des paysages remarquables façonnés depuis 5000 ans et reconnus par l’Unesco qui a inscrit les Causses et les Cévennes au patrimoine mondial en 2011. 

Afin d’ améliorer l’utilisation des ressources naturelles par l’élevage, des actions ont été conduites par le Parc national. Ainsi le programme européen LIFE MIL’OUV (pour milieux ouverts) a permis à 40 agriculteurs de bénéficier d’un diagnostic éco-pastoral. La même méthode de diagnostic a été utilisée pour les mesures agri-environnementales et climatiques (Maec) afin de favoriser les bonnes pratiques pastorales. A l’initiative d’éleveurs et de techniciens agri-environnement un réseau pastoral a été initié fin 2017 afin de favoriser le partage d’expériences.

Concernant la transhumance, à l’heure actuelle 20 000 moutons entretiennent près de 6000 hectares de milieux ouverts. Afin de pérenniser cette pratique, 3000 ha de foncier ont été achetés par l’établissement public du Parc et loué à faible coût à des éleveurs. 21 groupements pastoraux bénéficient par ailleurs d’aides financières afin d’embaucher des bergers et réaliser des opérations légères d’écobuage. Des bergers qui peuvent être hébergés décemment, grâce notamment à la construction de cinq nouvelles cabanes pastorales en pierres sèches sur les estives. 

 

Privilégier l’agriculture biologique

Sur le territoire du Parc national, l’agriculture biologique (AB) progresse. Selon les derniers chiffres de 2016, il compte 244 exploitations qui utilisent 12 042 ha soit une augmentation depuis 2014 de 17 % pour les fermes et de 72 % en terme de surface agricole utile. Le Parc national souhaite clairement faire progresser cette agriculture respectueuse de la biodiversité et des principes de l’agro-écologie afin de devenir un territoire de référence en la matière. Pour y parvenir, l’établissement public s’est doté d’un plan d’actions. Ainsi cette année sera marquée par des formations techniques et des journées de démonstration de matériel alternatif, d’utilisation de la phytothérapie à destination des éleveurs et des maraîchers.

Les pratiques biologiques doivent être adaptées au contexte géographique des Cévennes. En ce sens, un travail a été réalisé durant deux ans avec des viticulteurs d’Ispagnac sur le recours à la traction animale. Ce plan d’action doit aussi permettre de lever les freins à l’installation ou à la conversion en AB. En ce sens, l’établissement public pérennise le financement de la première année de certification. Enfin, ce plan vise à créer une dynamique sur le territoire en favorisant la communication entre les agriculteurs et la sensibilisation du grand public à l’AB. Le Parc national des Cévennes organisera une fête de l’agriculture biologique le 7 juillet à Florac-Trois-Rivières.  

Les communes modernisent leur éclairage

 
Depuis 2013, le Parc national des Cévennes s’est engagé dans une démarche de sensibilisation des acteurs locaux à la pollution lumineuse. L’objectif principal étant d’accompagner les communes et les syndicats d’électricité dans une rénovation du parc d’éclairage public vertueuse énergétiquement et environnementalement.

Rappelons que le Parc national des Cévennes a candidaté au prestigieux label de Réserve internationale de ciel étoilé (RICE) en 2016 et que sa labellisation est attendue cette année. L’établissement public est donc allé chercher des financements européens Feder auprès de la région Occitanie pour que les communes puissent réaliser ces travaux de modernisation. 26 communes ont répondu aux deux appels à manifestation d’intérêt (AMI). Une enveloppe totale de 710 000 euros sera allouée à 26 communes pour la rénovation de 2404 points lumineux en deux ans.

Grâce au guide de l’éclairage de la RICE, le Parc national aide les collectivités mais aussi les particuliers à faire les bons choix en matières de luminaires. Ce nouvel éclairage public permettra aux communes de réaliser d’importantes économies d’énergie tout en améliorant la qualité du ciel étoilé et en préservant l’environnement nocturne.