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40 ans de recherche sur les bassins versants du Mont Lozère

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Opération lancée en 1980 et qui devait durer deux ans, le CNRS a équipé des petits bassins versants sur la commune de Pont de Montvert-Sud Lozère pour suivre le cycle de l'eau et sa composition chimique, ainsi qu'une station météo. A ce jour, la production scientifique est importante.

Le CNRS  étudiait l’influence de la végétation et des essences forestières sur la quantité et la qualité de l’eau du sol et des cours d'eau des bassins versants. A la même époque, le Parc national voulait connaître l’impact de l’écobuage et du surpâturage ovin sur une terre déjà pauvre. Le mont Lozère se prêtait parfaitement à ces recherches : sol granitique,  éloignement de toute pollution urbaine ou industrielle, coexistence de trois grands types de végétation : la pelouse, la hêtraie et la forêt d’épicéas (pessière). Des recherches pluridisciplinaires ont ainsi été mises en oeuvre sur trois petits bassins versants ; la Sapine (hêtraie), la Latte (pessière) et les Cloutasses (pelouse). 

40 ans plus tard, le site est devenu l'un des principaux points d'observation de l'environnement en France sur les questions climatiques (changement climatique), l'hydrologie (crues cévenoles, sécheresse), l'érosion des terres, la fertilité des sols et bien d'autres thèmes, comme par exemple les éléments traces et le radon. Il a intégré dès 2005 l'Observatoire Hydro-météo Cévennes Vivarais du CNRS, et depuis 2012 le réseau des Bassins Versants de Recherches français (OZCAR).

Les 40 années d'observations sont actuellement en cours de stockage dans une banque de données dédiée aux chercheurs mais aussi aux gestionnaires de l'environnement, dont bien naturellement le Parc national des Cévennes. Si l'équipe a évolué au fil du temps, la gestion de terrain reste assurée par un ingénieur CNRS basé à St-Christol-lez-Alès et deux techniciens de l'INRAe, et la gestion scientifique et administrative par l'Université d'Avignon et l'UMR ESPACE du CNRS. Des chercheurs de différents laboratoires nationaux profitent de l'infrastructure pour des recherches particulièrement pointues.

Pour aller plus loin, retrouvez le site des Observatoires de la Zone Critique:

OZCAR (Observatoires de la Zone Critique : Application et Recherche)